Sa recherche se concentre sur des bribes de souvenirs d’enfance, pour la plupart enfouis et oubliés. Elle fouille dans ses souvenirs qu’elle récupère, analyse : un moment, une vieille lettre froissée, un mot.
Puis, elle les mets en scène à sa façon, par la peinture, l’installation, le volume, le dessin ou la sérigraphie.
Ce qui l’intéresse, c’est la rapidité du geste dans la peinture, l’émotion dégagée sur le moment.
Elle cherche et questionne constamment la petite fille qu’elle n’est plus en retravaillant d’après ses dessins d’enfant.
La figure s’imposa à elle pour la première fois début 2019, prenant la forme d’un casque de moto.L’objet réapparaissait malgré elle, parfois au centre de la toile, parfois dissimulé au cœur de ses paysages abstraits, imaginaires, au-dessus des nuages, des ciels invoquant un paradis orné de couleurs gaies, où oiseaux, anges, fleurs, se côtoient.
Dans ces envolées oniriques, la couleur rose a une importance majeure, elle prédomine souvent sur les autres puisqu’elle renvoie à la douceur de l’enfance, à la tendresse, et agit sur l’intellect en adoucissant les pensées sombres. Cela rejoint directement son intention première qui est de rendre son propos plus beau et plus accessible.